Pourquoi je m’appelle Pur Pasteur

  1. Pour me moquer un peu du christianisme
  2. Par respect pour la spiritualité, le mysticisme, la mythologie, l’alchimie → les démarches non matérialistes ou post-matérialistes d’interprétation du monde, qui ont l’audace d’être flexibles, individuelles, non-réductives et pleines de respect pour le mystère
  3. Parce que les plus récents développements de la physique laissent présager que l’espace-temps est une illusion (Donald Hoffman, The Case Against Reality) et qu’il y a des structures plus fondamentales en dehors de l’espace et du temps sur lesquelles on ne sait presque rien, sans parler du «spooky action at a distance» (intrication quantique), the point being : on est à une époque où la science s’ouvre. Dans ce contexte, la perspective purement matérialiste me semble farfelue, et je préfère cultiver une certaine ouverture
  4. Parce que c’est drôle de mettre Pur avant des trucs

Je cherche à pointer vers un état que j’appellerais le «mode psychédélique d’existence». Dans le mode psychédélique, la substance fondamentale est la conscience, plutôt que la matière. Le temps n’existe pas, il n’y a que le présent à partir duquel on peut contempler le passé et le futur. On entre dans le mode psychédélique (ou méditatif) lorsqu’on cesse d’avoir un objectif, et qu’on se met à recevoir le réel. Dans ce mode on sait qu’on ne contrôle rien, cependant (du même coup et c’est là le paradoxe crucial) on est complètement, réellement libres. Le même geste qui abdique le contrôle des paramètres du monde, donne les clés de la création du monde… from the other side.

J’utilise la musique, pour utiliser des codes du langage religieux, comme un leurre, pour étourdir l’espace d’un instant les gardiens des réalités célestes, et me permettre d’apercevoir furtivement, avec un peu de chance, ce qui se cache derrière le temps et la causalité, avant d’être brutalement ramené sur Terre.